La science informatique ne cesse de nous proposer de nouvelles technologies, de nouveaux services, de nouvelles possibilités. Je vois trois défis sociétaux à relever :
1 - Maitriser la consommation d’énergie
La consommation électrique de l'informatique représente environ 10 % de la consommation mondiale. Ce chiffre est passé de 2% à 10% en une décennie. Elle se répartie à peu près de cette façon : 30% par les data centers, 40 % par les réseaux, 30% par les "équipements terminaux" (ordinateurs, téléphones, objets connectés).
Un chiffre repère : un très gros data center (type Facebook, Google, Amazon) peut consommer 100 mégawats soit environ un dixième de la production d’une centrale thermique ou nucléaire (les centrales nucléaires françaises N3 produisent 900 MW, les N4 produisent 1400 MW).
Cette consommation ne cesse de croitre alors que l'on sait que de nombreuses infrastructures (en particulier réseaux et fermes de serveurs) sont surdimensionnées pour garantir aucune perte de disponibilité. Il faudra bien trouver des moyens de juguler cette inflation.
2 - La protection des individus, des communautés, des nations, des démocraties
RGPD et Patriot Act sont deux législations internationales qui se télescopent et qui ont de quoi nous effrayer quant à la protection de nos données et même de nos entreprises. |
Nous savons que les pires trafics passent par le dark web : drogues, armes, organes, rançons ... |
L'état français engage d'importants moyens pour lutter contre ces fléaux. Les entreprises aussi mais sans doute pas suffisamment - en particulier les petites et moyennes entreprises sont encore mal armées. Quant aux particuliers, peu sont suffisamment prudents et protégés.
3 – Résoudre l’illettrisme numérique
L'illettrisme numérique, encore appelé illectronisme, frappe aujourd'hui 11 millions de personnes en France. Et il ne s'agit pas que des personnes âgées, cela inclut aussi des personnes peu éduquées, maitrisant mal le français, réfractaires à l'informatique, qui découvrent l'informatique par eux-mêmes, sans aide. On ne peut laisser de côté un sixième de la population. Il est du devoir de chacun de nous d'être attentif aux difficultés que rencontrent des personnes de notre entourage.